Le parent et le jeu

La parentalité positive! vous dites?

La parentalité positive est sur Internet, Facebook, Instagram, Formation en ligne, … il y en a partout!

Ce qui irrite c’est, et là je rejoins Gérard Neyrand – sociologue, le clivage entre la parentalité positive et –  quoi d’ailleurs?  – la négative que cela suppose. Comme si un parent choisissait d’être positif ou négatif.

Etre parent est un apprentissage. Un parent évolue au coté de son enfant qui grandit. Cela nous change, nous bouleverse, nous fait peur, nous enrage, nous transporte de joie. C’est cela être parent!… Et au fil du temps, c’est l’acceptation de cette variation entre affect positif et négatif qui est en jeu. C’est apprendre à gérer cela qui est important dans le « Etre parent ».

Etre parent, c’est….

…. être dans le flou. Dans le flou de ses émotions, de ses sentiments. Les choses ne sont pas dichotomiques, une maman positive n’est pas dans l’allégresse à chaque moment de sa vie, sa maison n’est pas un havre de paix perpétuel. Etre parent c’est être dans la nuance.

… être pragmatique. Depuis une bonne trentaine d’année, le parent est considéré comme acteur-central dans le développement de ses enfants. Notre société faisant de nous un Etre de compétences développées, en cours de développement et à développer. Il est logique que cela impacte notre vision du rôle de ‘parent’ et qu’un parent doivent se doter d’un porte-feuille de compétences. D’où tous les programmes, les formations, les conférences pour grand public. C’est oublié que parler de compétence, c’est parler d’évaluation. Que parler d’évaluation c’est parlé de jugement de valeur, de norme. Et il ne faut pas chercher loin, pour trouver les bonnes pratiques de hier décriée aujourd’hui. C’est donc interagir de manière adaptée, avec dignité et respect avec ses enfants, c’est cela être parent et pas appliquer une méthode, même si elle répond au doux label de ‘parentalité positive’ ou de ‘discipline positive ».

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